L’Avent de la joyeuse espérance

25 novembre 2008

Alléluia Service n°983

L’année liturgique qui s’ouvre avec le temps de l’Avent nous invite à regarder vers la venue du Christ en gloire à la fin des temps, et donc bien au-delà de la naissance de Dieu parmi les hommes il y a deux mille ans. L’Avent nous propulse en avant et Noël est désormais devant nous.

Car s’il est venu une première fois – ce dont nous ferons mémoire à Noël – nous avons la même certitude quant à son ultime venue à la fin des temps. Or, nous sommes, aujourd’hui, dans les derniers temps dont la caractéristique est l’attente dans l’espérance du salut, attente joyeuse d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle, attente vigilante pour ne pas nous endormir ni dans la foi, ni dans l’espérance, ni dans la charité, attente joyeuse du Seigneur dont le retour est déjà commencé et pour lequel nous prions instamment : “Viens, Seigneur Jésus”.

En cette Année jubilaire Saint Paul, nous entendrons peut-être de façon particulière son enseignement dimanche après dimanche, en faisant nôtre sa joyeuse espérance dans la venue du Seigneur à la fin des temps.

Au 1er dimanche de l’Avent, saint Paul, s’adressant aux Corinthiens, insiste sur la vie chrétienne présente comme union au Christ par la foi et l’espérance. C’est ce qui nous tient en ce monde et nous y maintient, comme l’écrira saint Basile : “Le chrétien est celui qui reste vigilant chaque jour et chaque heure, sachant que le Seigneur vient”. Voilà pourquoi l’Apôtre des nations peut écrire : “Aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler Notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de Notre Seigneur Jésus Christ.”

Si le 2e dimanche de l’Avent est soutenu par la 2e lettre de saint Pierre Apôtre qui partage lui aussi la même espérance, nous retrouverons saint Paul au 3e dimanche de l’Avent avec la première lettre aux Thessaloniciens qui développe la première théologie de l’eschatologie : le sort des défunts, la Parousie du Christ, sa venue en gloire qui apportera le salut au monde. Son enseignement est aux couleurs de la joie (Dimanche de Gaudete) , une joie qui naît de l’espérance chrétienne : “Frères, soyez toujours dans la joie”. Dans l’attente de la venue du Seigneur Jésus, le souhait de l’apôtre est merveilleux : “Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu’il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l’accomplira”. Qu’elles sont belles et joyeuses l’attente et l’espérance que nous prierons et chanterons dans le temps de l’Avent !

S’approchant de Noël avec le 4e dimanche de l’Avent, saint Paul va nous redire la beauté essentielle, celle du Mystère du Christ : “Oui, voilà le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui, il est manifesté… Ce mystère est porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi.” La grandeur du Mystère de Dieu révélé en Jésus Christ dit en même temps la grandeur de notre vocation chrétienne et de notre mission d’évangélisation pour “porter ce mystère à la connaissance de toutes les nations” comme nous y invitait le pape Jean-Paul II dans son exhortation apostolique sur l’Europe, nous invitant à être aujourd’hui “ambassadeurs et témoins de l’Évangile de l’espérance”.

Saint Avent avec saint Paul, l’Apôtre de la joyeuse Espérance en Celui qui vient !