Des missionnaires sur le pont ... d’Avignon

2 juillet 2009

Alleluia n°1014

Chaque été, le festival d’Avignon attire des centaines de milliers de festivaliers en quête de spectacles : une occasion unique pour l’Eglise d’aller à la rencontre des hommes de ce temps.

Les deux objectifs proposés par notre archevêque sont complémentaires (et d’ailleurs s’interpénètrent dans le concret bien souvent) : dialoguer et écouter, témoigner et annoncer.

1. Accueil des spectacles de théâtre explicitement chrétiens ou inspirés par l’Evangile, en mettant à leur disposition deux chapelles de l’intra-muros bien adaptées et très bien placées : Saint-Louis et l’Oratoire. L’Eglise réformée accueille également des spectacles à “l’espace Saint-Martial”. A la métropole Notre-Dame des Doms et dans les églises du centre-ville, plusieurs concerts de musique sacrée.

2. Accueil des festivaliers pour des échanges culturels et religieux : l’association “Foi et Culture” anime ainsi, autour du Père Chave, les rencontres des “Mardis du Festival”, espace de débat et de dialogue avec des artistes à l’occasion des spectacles qu’ils produisent pendant le festival ; un espace d’accueil, d’information et d’échanges informel est aussi organisé à l’église Saint-Pierre, au pied du Palais des Papes.

3. Des communautés religieuses, nouvelles ou anciennes, et différents groupes de jeunes aux charismes et dons complémentaires, d’origine diocésaine ou d’ailleurs, sont aussi présents dans le cadre d’une vaste mission d’évangélisation durant 10 jours en plein cœur du festival (du 8 au 19 juillet). Par l’art, le spectacle, des expositions, le dialogue, l’accueil dans les églises, la musique chrétienne, la prière, l’adoration, la louange ou l’intercession, ces communautés et ces groupes animent sept lieux de culte ouverts aux heures du festival et jusque tard dans la nuit. Au travers de tout cet éventail, les missionnaires présents désirent accueillir et rencontrer de nombreux festivaliers, témoigner du don immense de la rencontre du Christ, de la jeunesse et de la vitalité de l’Eglise, de toute la richesse et de la pertinence de la foi pour répondre aux attentes des hommes.

Sont impliqués la communauté Shalom, la Famille missionnaire du Dialogue de Dieu, les frères et sœurs Carmes messagers de l’Esprit Saint, les Carmélites de l’Enfant-Jésus et, bien entendu, les prêtres et paroissiens du centre-ville, aux côtés du Père Olivier Mathieu, curé, mais aussi des séminaristes du diocèse, et des laïcs du “grand Avignon” . Jeunesse Lumière, qui est déjà venu réaliser deux missions diocésaines en 1999 et 2003, est arrivée en 2007 pour le festival aux “Pénitents Gris” : en relation avec des groupes de musique ou de prière de jeunes en France, et avec le réseau ‘Jeunesse 2000’ lié aux franciscains du Bronx, JL vient ici avec 40 à 50 jeunes missionnaires de tous horizons (dont des séminaristes de Paris et de Lyon par exemple). Forte de plus de 50 membres, la communauté Aïn Karem s’investira pour la 1re fois en 2009 avec son charisme singulier de prédication de rue. La communauté St-Jean, arrivée sur le diocèse en septembre, épaulera JL aux Pénitents Gris et s’investira sans doute davantage dès 2010. Des discussions et des projets sont en cours avec d’autres groupes, communautés, compagnies… Tout ce monde - missionnaires, artistes, paroissiens… - se retrouve chaque jour à la messe à St-Pierre, sacrement et source de communion au service de ce témoignage riche et divers de l’Eglise.

Nous estimons à plus de 15 000 personnes ceux qui ont participé en 2008 à l’une ou l’autre des propositions missionnaires de la communauté catholique durant cette quinzaine. Comme aime le dire le Père Paco (Communauté FMDD d’Avignon) : Jésus a dit : Allez annoncer l’Evangile dans le monde entier. A Avignon, chaque été, c’est le monde entier qui vient dans nos murs : à nous de lui annoncer ici l’Evangile !

L’Eglise de l’intra-muros vit et accompagne cette mission, tout en continuant bien sûr à vivre et célébrer tout au long du festival : c’est la vie normale de la paroisse et de la métropole (avec les “Dimanches du Festival” dont une messe radiodiffusée sur France Culture) ; pour l’Eglise réformée, culte dominical habituel au temple Saint-Martial, et la divine liturgie de nos frères orthodoxes se célèbre à la paroisse Saint-Côme-et-Saint-Damien.

Alex et Maud Lauriot-Prévost