Du Dieu unique au frère

23 janvier 2014

Eglise d’Avignon n°96, janvier 2014

Plaies et richesses

Depuis Caïn et Abel la nature humaine ne semble pas avoir vraiment changé. « Suis-je responsable de mon frère ? »

Nous avons tous au cœur le souvenir douloureux de telles ou telles déchirures. Notre tendance naturelle est le plus souvent de les garder bien au chaud, de les choyer comme s’il s’agissait de nos trésors les plus précieux : ce sont mes blessures et personne n’a le droit d’y toucher !

Oui, c’est vrai, ces blessures sont personnelles et il est indispensable d’avoir le plus grand respect pour toute souffrance.

Peut-être pourrions-nous cependant tenter une autre expérience ! Si la plaie maintenue « au chaud » a tellement tendance à suppurer et à faire souffrir en permanence, pourquoi ne pas l’exposer ? Non pas sur la place publique mais à la lumière de celui qui nous dit « Je suis la lumière du monde ». C’est le feu ardent de son amour qui cautérise nos plaies.

Si le même feu nous pousse à la rencontre de nos frères, il dilatera nos petites ouvertures et nous aurons la joie de nous rendre compte que ce que nous prenions pour des antagonismes insurmontables est le fruit de malentendus et de souffrances que nous avions laissé s’enkyster. Nous pourrons alors rejoindre nos frères en ce qu’ils sont, et découvrir des richesses que nous ne soupçonnions pas.

Mais sans toi nous ne pouvons rien faire. Viens Seigneur Jésus.


Henri Faucon


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